Combien de temps encore allez-vous négocier avec votre âme ?

Combien de temps encore allez-vous négocier avec votre âme ?

 

« Mais comment trouves-tu le temps de faire tout ça ??? », s’exclamait récemment une de mes amies Facebook, en réaction à un de mes posts où je parlais de mes découvertes en technique violonistique.
Il est vrai que je m’intéresse à beaucoup de choses et que je m’applique aujourd’hui à les vivre autant que possible. Même si je ne peux quand même pas tout faire, je ne fais plus de concessions sur l’essentiel.
Et il se trouve que mon essentiel est multiple.

 

Sa remarque m’a donc inspirée toute une réflexion. Merci Aline. 🙂
Effectivement je suis très organisée, j’ai appris à l’être en fait. Bon parfois y’a des couacs aussi ! Parce que je suis maman de trois enfants, dont j’ai la responsabilité seule la majeure partie du temps, habitant en milieu semi-rural (ce qui implique de nombreux déplacements dès qu’on veut faire la moindre activité) ?

 

Je pense plutôt que derrière tout cela, il y a une question d’âme.
J’ai dû apprendre à faire la place à la mienne.

 

Ouh la, je vous vois réagir : « ça y est elle va nous servir un truc ésotérique ! »
Eh bien pas du tout, c’est très sérieux et concret.
En fait, comme de nombreuses mères avant moi et comme je l’avais fait avant pour mon travail, je me suis dédiée entièrement à mes enfants et ma famille à leur naissance, voulant offrir le meilleur. Je m’y suis aussi perdue.
Même si j’ai connu ainsi de grands bonheurs, je n’avais malheureusement pas pris garde à nourrir correctement mon âme, trop occupée à nourrir mes enfants et tous les gens autour de moi d’ailleurs. Cela m’a valu un burn-out et une dépression, desquels il m’a fallu me reconstruire il y a une dizaine d’années. Et ça a pris une certain temps, qui paraît très long quand on le traverse et quand ça fait mal.

 

Pour l’anecdote et pour revenir au violon, à cette période j’ai eu envie d’en rejouer. J’ai donc sorti mon vieux violon qui dormait depuis longtemps dans son étui et ai commencé par vouloir l’accorder. Or, j’ai trop tiré sur les chevilles, si bien que cordes et chevalet ont cassé et une partie du bois de la table s’est fendu.  Exit l’expression musicale ! Ce n’est que deux ans plus tard que j’ai pu le confier à un luthier (merci François-Xavier) qui me l’a bien réparé. Il m’a avoué que l’âme du violon (petite pièce de bois essentielle, cachée à l’intérieur et qui permet à l’instrument de résonner en transmettant les vibrations !) avait été légèrement fêlée, mais était restée intacte. Tiens donc ! 😉

 

Aujourd’hui je sais que la vie m’a fait un beau cadeau, car cette expérience douloureuse m’a obligée à renouer avec qui j’étais au fond de moi sans concession possible sur ce point.
Ainsi, je l’ai découvert petit à petit, mon âme est sensible, elle adore ce qui est beau et aime s’émerveiller. Elle est exigeante aussi et ambitieuse, dans le sens qu’elle aime apprendre et se dépasser, aller voir ce qui se cache derrière la colline…  Entre autre aussi, elle est très curieuse de la diversité que la vie a à offrir et aime vibrer (d’où l’importance de la musique dans ma vie). Elle s’intéresse aux autres, d’autant plus qu’elle se sent dans l’équilibre.
Bref, elle est ce qu’elle est et est ainsi faite, c’est la mienne.

 

Que de temps perdu à négocier avec elle ! Pour être raisonnable ? Pour avancer sur des chemins tout tracés ? Pour être aimée par les autres ? Pour être parfaite ? etc…
Au final, je ne pense pas qu’on puisse gagner à la lutte contre son âme.
Je ne pense pas que l’on puisse non plus fonctionner correctement en tant qu’être humain sans prendre garde à la nourrir correctement, de la même manière que notre corps a besoin de la nourriture qui lui convient. Certes on est adaptable, mais si les concessions sont trop grandes, elle va pas aimer du tout et elle va le faire savoir !

 

J’ai donc réalisé que tout ce qu’on appelle communément les loisirs ou les activités extra-professionnelles étaient en fait beaucoup plus importants que ce qu’on s’autorise à voir. Quand j’ai un CV entre les mains, c’est ce que je regarde en premier. Tout simplement parce que c’est là que l’âme des personnes s’exprime au naturel, sans enjeu autre que celui d’être soi.

 

Quand une âme est bien nourrie parce qu’on lui fait vivre ce à quoi elle aspire, la personne à qui elle appartient est bien plus apte à fonctionner au quotidien, dans son travail et dans ses relations. Elle peut prendre pleinement sa place, apporter sa contribution vers l’extérieur. Sans cela elle occupe une grande partie de son énergie à essayer de se protéger face à tout ce qui  ne lui convient pas. Elle ne vibre pas ou plus, comme une voix qui cherche à s’exprimer tout en s’étouffant systématiquement, et c’est bien dommage.

 

Alors comment nourrir son âme quand on en a perdu l’habitude ?

 

C’est une véritable chasse aux trésors, mais la bonne nouvelle c’est qu’en fait les indices sont nombreux.

 

Voici trois pistes à explorer :

Vous rappelez-vous de ce que vous aimiez faire enfant et à quoi vous pouviez jouer pendant des heures ? En ce qui me concerne j’adorais courir en montagne. Imaginez le bonheur que j’ai ressenti lors de ma première course de trail. 🙂
Et si vous essayiez de renouer avec vos sensations d’enfant, juste un peu pour voir… ?

 

Nous avons tous des activités qui nous donnent de l’énergie, qui nous apaisent, qui font que quand on s’y adonne, on oublie le temps qui passe. Pour certains ce sera dessiner, pour d’autres cueillir des plantes sauvages sur les chemins, que sais-je. Quand on les fait, on a l’impression de se reconnecter à soi. Cherchez bien, vous en faites déjà certainement quelques-unes régulièrement. Eh bien je vous invite à rechercher sciemment tous ces moments spéciaux.

 

Enfin, êtes-vous attentifs aux « petits chemins » qui vous appellent ? Vous savez parfois cette phrase dans ce livre qu’on vous a prêté, ce reportage sur un sujet jusqu’ici inconnu, cette conversation avec la voisine, qui vous interpellent et auxquels vous ne prêtez finalement pas cas. Et si vous osiez vous demander pourquoi ça résonne en vous ? Si vous cherchiez à en savoir plus ? Si vous osiez tout simplement emprunter ce petit chemin… juste pour voir où il vous mène…

 

Et si sur ce chemin vous ressentez le besoin que quelqu’un vous tienne la lampe de poche pour y voir plus clair, je vous accompagne volontiers. 🙂

 

Sylvie Filipski,
Coach professionnelle multilingue, certifiée ICF
www.perspektives.fr
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