Ecouter…

Ecouter…

 

Le monde va vite.

A l’heure des nouvelles technologies, nous recevons toutes sortes d’informations. Les interactions sont nombreuses et de plus en plus virtuelles, même si elles ne font pas disparaître les contacts directs, toujours nécessaires à la relation.

Mais finalement dans ce flot d’informations, qu’est-ce que nous écoutons et qu’est-ce que nous entendons ?

 

Nous vous proposons de marquer un temps d’arrêt et de nous intéresser l’espace d’un instant à l’écoute. Alors écoutons…

 

Le dictionnaire Larousse nous donne les définitions suivantes du verbe « écouter »:

– être attentif à un bruit, à un son, à de la musique, etc., les entendre volontairement ;
ou bien encore

– prêter attention à ce que quelqu’un dit pour l’entendre et le comprendre ;
et enfin

– accepter d’entendre ce que quelqu’un a à dire, lui donner audience

Nous trouvons très intéressant ici que le verbe « écouter » soit également associé au verbe « entendre ». Cela veut-il dire que le fait d’écouter ou de se mettre à l’écoute mène alors au fait « d’entendre » ou carrément au fait « d’accepter d’entendre » et de « tenir compte » de ce que dit l’autre ? Suffirait-il de se mettre à l’écoute pour entendre ?

En tous cas, cela nous semble être une posture à privilégier pour y arriver.

 

Par ailleurs, nous pouvons entendre du bruit, sans écouter, sans porter attention. Et en même temps, dans la communication nous voulons pourtant être entendu et pour cela il faut être écouté. On est ici à l’inverse du bruit juste entendu. Paradoxal diriez-vous ? A moins que la différence ne réside dans la présence d’une situation de communication justement, de relation à l’autre…

 

Nous écoutons depuis notre plus tendre enfance et même in utero. Ecouter est par conséquent une compétence universelle et nous avons l’impression de savoir écouter, et qu’il suffit pour cela de se taire et d’ouvrir ses oreilles. Mais avons-nous réellement saisi les subtilités de l’écoute ?

 

Faisons ici un parallèle avec la musique.

Selon nos sensibilités, nous écoutons divers styles de musique. Nous pouvons y entendre des choses différentes des autres auditeurs autour de nous, ce qui parfois en voiture, lors de longs voyages avec les enfants par exemple, peut faire l’objet de querelles, n’est-ce pas ?

De même, notre expérience personnelle nous amène à observer que notre écoute musicale évolue : nous écoutons des musiques différentes selon les moments de la journée et notre état intérieur, et cela ne va pas nous émouvoir de la même manière, et encore différemment si nous avons une compréhension poussée des codes de la composition musicale…
Y aurait-il plus de choses à écouter et à entendre que l’on ne se l’imagine au premier abord ?

 

Et si l’écoute n’était donc pas une compétence binaire (j’écoute versus je n’écoute pas), mais plutôt une compétence à plusieurs niveaux ? Une compétence fine et subtile, qui se perfectionne graduellement avec l’expérience et en conscience ?

 

 

C’est ainsi que plusieurs auteurs se sont penchés sur la question pour classifier les niveaux d’écoute. Sans développer leurs théories ici, ils ont mis en évidence des strates différentes entre une simple écoute des mots, plutôt en surface, et une écoute profonde, comprenant ce qui se passe en soi, chez l’autre et dans la relation, au-delà des propos énoncés.

 

Ainsi, il n’y a pas d’écoute affinée sans présence authentique, à soi, à l’autre et à ce qui nous entoure, ici et maintenant, sans autre intention que celle de se mettre au service de l’écoute.
Car celui qui écoute vraiment, ne sait rien, lui. Il est juste un facilitateur pour permettre à la personne de se dire, d’aller chercher dans ses propres ressources et par la puissance du mimétisme, de s’écouter et surtout de s’entendre, pour finalement construire ses propres solutions.

 

Cela nous l’expérimentons au quotidien, dans notre pratique de coachs professionnelles, dont l’écoute profonde et sans jugement est au centre de la posture.
C’est en travaillant encore et encore sur cette compétence, par le biais de formations dédiées, que nous en avons déduit que finalement « on n’a pas fini d’écouter pour mieux entendre ! » et tant mieux, car c’est tout à fait passionnant !

 

Alors, qu’avez-vous écouté et entendu de cet article ? 😉

 

Si ce sujet vous interpelle autant que nous, nous vous proposons de venir expérimenter votre écoute et de développer cette compétence en participant à l’un de nos ateliers sur cette thématique.

 

Le prochain atelier se déroule à Montpellier le 18 avril 2020 de 14h à 17h30

 

Lien pour la billetterie :

https://www.weezevent.com/atelier-experimenter-l-ecoute-en-profondeur?fbclid=IwAR2cwvmATgUKOasrNEmT1uRGh7VGFopsA5Nq8k49EPyYiNjyoe5-1bSj6M0

https://cutt.ly/Ftphz1J

 

A votre écoute :

Catherine Roupié, coach professionnelle depuis 2011, certifiée ACC par l’ICF, est également certifiée Coach et formatrice en Process Communication et certifiée formatrice management et communication niveau expert par ICPF.

Elle intervient aujourd’hui dans des démarches d’accompagnement au changement individuel et collectif. En tant que spécialiste des organisations, ses interventions permettent la concrétisation d’objectifs partagés et rendent à chacun la responsabilité de la marche à suivre et des rôles qu’il a à jouer dans le cadre de sa mission. Son coeur d’activité sont les TPE/PME familiales pour les accompagner sur le volet humain de la transmission familiale et sur la gouvernance ou comment travailler ensemble.

www.systemilia.fr     +33 -(0)645137622

 

 

Sylvie Filipski, coach professionnelle depuis 2012, certifiée PCC par l’International Coaching Federation (ICF), accompagne les personnes qui souhaitent trouver leur voie professionnelle, ajuster leur posture ou simplement ouvrir leurs perspectives, en les invitant à se reconnecter naturellement à qui elles sont.

Spécialiste en langues étrangères et communication interculturelle de par sa formation initiale, et pratiquant le violon et le chant lyrique en amatrice, elle a aussi une expérience conséquente dans le domaine associatif de l’écoute auprès de jeunes mamans ayant fait le choix de l’allaitement.

www.perspektives.fr    +33 – (0)6 18 61 17 91

 

 

En tant que mentor coachs, elles accompagnent également les coachs eux-mêmes dans l’approfondissement de leurs compétences, dont l’écoute active.

2 réactions au sujet de « Ecouter… »

  1. Bonjour Sylvie!

    J’ai lu ceci avec beaucoup d’intérêt. 

    Moi qui suis malentendant, j’ai envie de te dire ceci :

    Entendre demande le sens de l’audition.

    Mais, 

    Ecouter mobilise parfois les 5 sens, car écouter,  c’est voir,ce que ou qui l’on entend, c’est goûter le moment présent aussi d’une certaine manière, c’est sentir les odeurs et les flagrances de ce même moment présent, c’est entendre les bruits, les voix ou les notes en cet instant donné et c’est aussi toucher , ne serait ce que le contact de l’endroit où l’on se trouve .

    Ecouter, c’est vivre ce moment d’éternité qu’est l’instant présent qui est vécu et qui ne cesse de se dissiper en laissant la place au prochain.

    Je me suis rendu compte grâce à ma mauvaise audition, et ca peut paraître insensé, qu’écouter c’etait surtout être présent.

    Tu sais, avec des appareils auditifs, on entend mieux certes, mais les sons et les bruits se font un malin plaisir à restituer de la la cacophonie. Cette cacophonie, parfois si pénible pour la tête qui la recoit,  est si polluante, qu’elle nous prive aubout d’un moment de la capacite réelle d’écoute. 

    Alors il ya d’autres choses que les sens, qui rentrent en considération dans l’action de l’écoute ou plutôt dans la préparation de la condition d’une écoute attentive.

    C’est notre état d’esprit. Cet état d’esprit, c’est la clef de voûte de notre réceptivité et c’est lui qui au travers de l’écoute réelle,  va ouvrir les possibles, les jonctions et les nuances si précieuses, mais aussi entrouvrir les portes de nos choix, de nos apprentissages et de nos de notre curiosité. 

    Ecouter ce n’est jamais écourter. 

    Écouter c’est toujours un mariage entre l’émetteur (ou les) et le récepteur ( ou les).

    Le meilleur entraînement pour écouter,  c’est peut-être l’exercice ou la mise a disposition de soi que sont certaines formes de meditations.

    Quand on médite,  en fait, on ne fait pas le vide, on refait le plein. Le plein de notre âme en nous rendant « coupables » de mettre de côté un peu ce mental qui dicte sans cesse des prérogatives et des réactions comportementales. 

    Écouter c’est maitriser le savoir de vivre l’instant présent sur le lieu où on se trouve ou même au travers d’un combiné. 

    Ce n’est pas facile a faire,  mais doucement ça vient comme une évidence,  car on se rends compte en le mettant en pratique,  que toute ecoute réelle commence en sourdine par la propre sienne. Hors ego et hors temps.

    Trop souvent entendre sans écouter nous mets hors jeu, et c’est malheureusement un savant stratagème qui est trew usité dans les « hautes » sphères de ceux qui croient detenir du pouvoir sur les autres…

    Bisous Sylvie.

    Et merci de recevoir ce rebond à ce texte partagé par tes soins. Et qui est tres juste et tres intéressant. 

    Belle soirée à vous

    Mes Amitiés 

  2. Woauh ! Merci Blaise pour tes mots si justes et qui rejoignent complètement notre vision et notre expérience de l’écoute, qui n’est, comme tu dis, pas seulement auditive, loin de là.
    Ton audition altérée t’a donné une puissante compréhension de l’écoute et tu sembles entendre bien au-delà de ce qui est dit justement. C’est un super pouvoir à cultiver. Encore merci.pour ton partage.

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